17 Feb 2025
Alberto De Rossi, le chef d'orchestre du secteur jeunes de l'AS Roma, s'est fait entendre dans une récente interview, où il a évoqué l'avenir du système de formation des Giallorossi, tel un maestro se lamentant sur l'absence d’une notes essentielles dans sa symphonie. Au cœur de son discours résonne une proposition qui pourrait bien résonner comme la clé de voûte du succès romain : la nécessité impérieuse d'une équipe réserve.
Dans une illustration tout à fait parlante, De Rossi a souligné que l'AS Roma doit absolument avoir une équipe réserve pour réduire le gigantesque fossé entre la Primavera, cette pépinière de talents, et la redoutable équipe première en Serie A. Selon lui, le saut actuel entre les deux est tel un plongeon dans le vide : il pourrait laisser de nombreux jeunes joueurs les bras ballants, perdus dans cette transition abrupte.
Le responsable de la formation a proposé que les jeunes se fassent la main en Primavera jusqu'à environ 17 ans et demi, avant de rejoindre une équipe réserve. C’est une phase d'apprentissage cruciale, un peu comme apprendre à faire du vélo avec des petites roues avant de s'élancer sur la route. Une fois qu'ils auront acquis ce souffle d'expérience, alors et seulement alors, ils pourront rêver d’intégrer la première équipe.
De Rossi a mis le doigt sur le fait que le saut de la Primavera à la Serie A est comme passer d’une mare tranquille à la mer agitée – trop imprévisible et souvent accablant pour des jeunes joueurs encore en quête de repères. Pour changer cela, il appelle à une progression plus douce, permettant aux talents de se développer et de mûrir tel un bon vin, en évitant le choc du grand saut.
Son ambition est de bâtir un parcours de développement encore plus structuré, tel un chemin de fer bien balisé. Les jeunes joueurs devraient idéalement évoluer à travers différents niveaux de compétition : commencer par la Primavera, faire un détour par la réserve, avant d’atteindre la station finale, les honneurs de l’équipe première de Serie A.
Cette vision pourrait radicalement transformer la façon dont les jeunes talents se préparent au football de haut niveau, réduisant un fossé que même un pont suspendu n'arriverait pas à combler. De Rossi est convaincu que ce modèle, semblable à une cocotte minute bien réglée, permettra aux jeunes de s’épanouir de manière plus naturelle et avec moins de pression.
“Quand nous sortions jouer dans la rue, nous y passions des heures à taper dans le ballon. Cette réalité semble un lointain souvenir aujourd'hui. Nous, de l'ancienne école, devons rallumer cette flamme,” a-t-il déclaré avec une pointe de nostalgie. “Cela commence par mettre des passionnés à la tête des projets, et non des bureaucrates.”
La phrase que tous retiennent est : “Le problème, c'est que le fossé entre la Primavera et la Serie A est devenu un grand canyon.” De Rossi a comparé la situation italienne à celle d'autres pays où les jeunes footballeurs jouent inlassablement, tandis qu’en Italie, le souci du résultat aveugle de nombreux clubs. “Nous devrions sérieusement engager le débat sur la création d'équipes réserve,” a-t-il plaidé avec conviction.
Cette vision audacieuse d'Alberto De Rossi place l'accent sur l'importance de forger un environnement de développement robuste pour les jeunes talents de l’AS Roma, afin de les préparer aux rigueurs du football professionnel. Si cette voix résonne dans le club, peut-être que, dans quelques années, les Giallorossi récolteront enfin les fruits de cette précieuse semence qu'est la formation.
Écrit par
Passionné par l'AS Roma depuis ma plus tendre enfance, je suis Lorenzo Mancini, journaliste et analyste sportif. Mon objectif est de vous offrir une couverture complète et passionnée des transferts, rumeurs et actualités du club. Avec une plume engagée et un regard aiguisé, je partage avec vous les coulisses du mercato giallorosso et l'évolution de notre équipe. Forza Roma !
